Gouttelette des nuées
je te bois
par la retombée de la pluie
vapeur des nimbes
je te lape
par l’ombre sur ma peau
soleil barge
tu nous évapore
par le langue de la dévoration
ondes d’or dans le vert
l’Aura
autant dire l’âme
d’une
seule Ile
quand tu passes dire bonjour
ma nuit m’a aidé à
tisser les fils
tu es aube
dans ce commencement
la mer
ce poids du ciel
le fruit des chairs pleines
cette immense lumière
Derrière lui le clavier martèle
il s’attache à chacun des mots
Il y a un seuil et il y a une ombre
traverser c’est à dire passer
peu importe ce qu’il y a derrière
il faut qu’il y ait une épaisseur
se dénuder comme on revêt
il trouve qu’il a un gros ventre
Soupir
de la mer et du sable
des petites maisons
Tous les jours sur le dos
on rapporte quelque chose
Un bateau finalement
s’en va jeter l’ancre
il y a des jours
où un seul regard et cette application
convainc de retourner dans ces lieux
où l’on ne croyait plus jamais
revenir
déshabillé suite

la poussière fait écran
du bout
des lèvres séisme grandes glandes paradoxales et
levée longitudinale
à la louche
mise en bouche les cuisses au sec
versant osé du
pot au lait
dégoulinant de la soupière tragique

De la coquille
un peu de nacre le
miel est blanc sous la dent
huître triste
membres et coup de sang
suc et sucre
s’avancent à
pattes grises
au long
cours l’araignée sur les jambes
et la Pin up agile funambule sur un cil
Digital love
du bout des lèvres
la rosée
sur les pores et queue de cheval
gicle et buse sont redondants

Il est un bossu au Sud
la croix
en autant
de points ciel étoilé
Orphéa sur Orphée
battus à tous les vents
Groseille mantra et jaune acide
violette ou sureau
je compte jusqu’à trois
c’est un hautlecorps
l’étau en fishnet
fiole de poison c’est un justeaucorps
corps aux écailles
corde de chanvre et fil à fil
pique et repique
l’aiguille à l’acier trempé
la langue le chat un filet doux
museau ou Jambes
mordille à la la la raie