tourniquet-troubadoure

dans la senteur lente
de cet avec-toi ,

dans le vertige
de cet entre-nous

s’accrochent mille douze doigtés à nos carresses

et te voir

poser ma main sur les yeux
qui s’ouvrent
en frémissement de sourcils

cueillir la fleur de laurier
pour embrasser rouge sang
au vase de ton coeur
poser la main légère
en vent de flanelle cuivrée ,

s’arrêter
aspirer
s’installer

à l’iris de l’autre bras
corrollé de blanc
liseré de rouge

couver ton corps dans la carresse volubile

hurler à tue tête ce chant de renouveau

ma source intarrissable
je te veux vibrante à mon dru fertile ,

me laisser porter
pagayer ferme dans la chair de notre partage ,

car mon coeur est énorme
gonflé de tout l’amour du monde

je veut être dégusté à pleines lèvres
à dents ouvertes
à langue palpitante
à mains façonnantes
à joie braillarde
à corps irradié de secousses spasmodiques
à l’éclair aveuglant de ton oeil qui jouit

ouvrir l’écluse au flot du mot qui encanaille

s’enchauder

pour que brille à l’air vif
les lignes
qui serpentent le long du coeur
veineries de tes cuisses
le long de tes reins

éveillés à tous les désir
des courbes élastiques

rebondir le long du rire en lierre aux pierres de ta peau

à s’ébranler
dans cet éboulement
à couler
me composter
à la chaleur de tes seins
à retenir
à relacher à l’autre bout
au rond de ta bouche
le long de tes lèvres en vrilles

au bout du trajet avoir pris son élan et déchirer la mort

3 réflexions sur “tourniquet-troubadoure

    1. merci oui , c’était l’idée à l’époque, d’une poésie des sens et de la couleur, maintenant aussi mais différemment ; merci de votre visite

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