pleine la malle, un collage

pour ce soir
pas de temps pour un poème à moins qu’il ne me rattrape
ai lu l’envoi d’Angkor et j’ai vu les belles photos du Cambodge,
je voulais écrire un poème ,
l’ange est nécessaire
et la mer est immense pour deux amis assis dans leur regard les yeux perdus dans le vide et n’espérant rien
et l’eau n’est rien
que des fruits
un rideau
s’il est vrai que trois voyageurs regardent un lever de soleil, la malle est pleine de tous les échanges de nos vies et la poésie est défaite
un endroit secret venant de loin et se levant d’une nuit fantasmagorique chien  fantôme chien noir et chiennes et chiens se relèvent d’une nuit versatile mais blanche
aux environs de la fête foraine, on y perd aisément la courbe le long du fleuve le baiser est bleu
les manèges et deux trois choses posent problème quand rien ne claque
c’est peut être cela qui barbouille
car à bien y regarder
qu’est ce que cela change qu’on les ait à l’endroit que l’on ait un air féroce ou qu’on les ait à l’envers quand on s’attendait à trouver la douceur et que tourne le manège et que l’on ne comprend pas le cheval de bois va dans l’autre sens
mèches démêlées le visage du matin grince
le violoncelle rode et colle
rien ne cherche à apaiser il s’éveille seulement sans trop rien comprendre
la raison pour laquelle
il tourne
car on touche et ce n’est que comme si  de rien était
et le sourire que j’ai vu avait la forme d’une orange quand il s’est glissé dans la mer
qu’il s’est mis à nager dans la journée
rattrapant le temps perdu
s’imaginant que l’été était vert.

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