j’aime te voir le matin
quand tu passes dire bonjour
ma nuit m’a aidé à
tisser les fils
tu es
aube
dans ce commencement
la mer
ce poids du ciel
le fruit des chairs pleines
cette immense
lumière

 

 

Derrière lui le clavier martèle
il s’attache à chacun des mots
Il y a un seuil et il y a une ombre
traverser c’est à dire passer
peu importe ce qu’il y a derrière
il faut qu’il y ait une épaisseur
se dénuder comme on revêt
il trouve qu’il a un gros ventre

déshabillé suite

la poussière fait écran
du bout
des lèvres séisme grandes glandes paradoxales et
levée longitudinale
à la louche
mise en bouche les cuisses au sec
versant osé du
pot au lait
dégoulinant de la soupière tragique

De la coquille
un peu de nacre le
miel est blanc sous la dent
huître triste
membres  et coup de sang
suc et sucre
s’avancent à
pattes grises
au long
cours l’araignée sur les jambes

et la Pin up agile funambule sur un cil
Digital love
du bout des lèvres
la rosée
sur les pores et queue de cheval
gicle et buse sont redondants

Il est un bossu au Sud
la croix
en autant
de points   ciel étoilé
Orphéa sur Orphée
battus à tous les vents

Groseille mantra et jaune acide
violette ou sureau
je compte jusqu’à trois
c’est un hautlecorps
l’étau en fishnet
fiole de poison c’est un justeaucorps
corps aux écailles
corde de chanvre et fil à fil
pique et repique
l’aiguille à l’acier trempé
la langue le chat un filet doux
museau ou Jambes
mordille à la la la raie

trajectoire opposante

Ce qui t’arrive au monde t’arrive

à ce périmètre mouvant
l’épi des positions
pouls transite
Unanime
conservatoire des glace

sans qu’il y ait  d’argent
de la laine rouge à foison
dans  l’intervalle surgit la hâte de
l’espace franchissant
lavé par les grandes eaux

mots inuits

AUK que la laisse tienne
empêchant l’embarcation
NARVIK parvient circulairement
attenant  l’angle cassé du
NEZ quand le harpon
chasse l’iode léchant
le sel     la graisse des thons
KANUK  les moustaches du phoque